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L'édito du mois de Squaaly 

À l’heure de l’élaboration du casse-tête budgétaire qui voudrait, si j’ai bien compris, que l’on continue de prendre aux pauvres pour donner aux riches de peur que ces derniers décampent ; pourquoi nous, gens de peu, de très pauvres à pas vraiment riches, pas riches à milliards, même pas millions ; pourquoi donc, nous, citoyens aux revenus lambda, ne répondrions-nous pas par une menace globale, celle de nous barrer pour aller je ne sais où, il est vrai, mais pour les laisser entre eux, le temps d’une éclipse totale et collective ?

S’esquiver, se trisser, se faire la malle, prendre la poudre d’escampette ou les jambes à son cou, disparaître d’un coup de baguette magique ou via une intelligence artificielle, ne plus être là ou faire comme si ! Ne plus travailler ! Ne plus dépenser ! Ne plus répondre à toutes les sollicitations perfusées du matin au soir ! Si nous aussi, on devenait ensemble et séparément menaçant et menaçante, si notre évaporation, notre dilution voire notre disparition totale pouvaient les inquiéter, ne serait-ce qu’un instant…

D’autant que j’ai lu, je ne sais plus où, probablement lors d’un scroll plus mou qu’une biscotte suédoise un jour de pluie, que pour faire vaciller la banque au Monopoly, il suffit de jouer sans jamais ne rien acheter. Oui, vous avez bien lu : ne rien acheter, pas même la moindre petite ruelle dans un quartier oublié aux couleurs bleues pales, ni aucune avenue vermillon dans un coin sélect de la ville haute, aux belles demeures, maisons ou hôtels de très bon rapport, et d’empocher ostensiblement et avec une belle régularité 20.000 à chaque passage par la case départ. Inévitablement viendra le moment où la banque n’aura plus un kopeck en papier, plus un billet dans ses talons, donc dans ses coffres. Faillite, dépôt de bilan, plan social et banqueroute ! La fin du monopolisme. Bernard Arnaud et consorts en PLS !

Mais la vie, ce n’est pas une partie de Monopoly.

Vivre dans la vraie vie ce n’est pas juste acheter des maisons, des hôtels et percevoir des loyers, façon multi propriétaire airbnb ou pire encore marchand de sommeil dans des immeubles en péril. Vivre dans la vraie vie, ce n’est pas acheter et vendre à l’infini, en évitant la case zonzon (loupé Nico) afin de bien toucher ses 20.000 quand l’heure du survol de la case départ sonne. Sauf que Nico Sarko, notre ex-président multi récidiviste, lui, a conservé tous ses avantages, ses secrétaires, jusqu’à son chauffeur, je suppose, et les fameux 20.000 ou plus en passant par la case départ vers la prison de la santé, sous les applaudissements de ses ami.e.s dévoué.e.s et dévoyé.e.s.

Ce matin, à l’heure de finaliser cette édito, en ce 5 novembre, jour où le silence a, cette année encore, envahi un bout de la rue d’Aubagne, je me souviens et redis : non la vie c’est pas une partie de Monopoly ! La vie, la vraie vie, c’est la justice, la solidarité, le partage et l’amour.

Novembre 2025

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