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L'édito du mois de Squaaly 

A l’heure où une partie croissante de la population commence à imaginer ses prochaines vacances, en ciblant pacifiquement il va sans dire, des destinations accessibles en train pour limiter son bilan carbone ; a-t-on déjà évoqué celui d’un char lancé sur le sentier de la guerre ? Parce que, nouveau purgatoire, la guerre revient tel un marronnier qui n’attend pas l’arrivée du printemps pour s’inviter en bourgeon aux branches des jités, façon monstre du Loch Ness. On la voit, on ne la voit plus ! Seuls les cadavres au sol, les blessés dans des hôpitaux de fortune, les villes dévastées et les paysages saccagés témoignent de ses atrocités. Car c ‘est ça la guerre ; des vies brisées, des rendez-vous avec la vie, avec l’amour devenus impossibles, faute de participants.

Elle est, l’antidote aux explications et aux demandes de comptes. La guerre bâillonne, lie, relie, attache et bout de ficelle. « La guerre c’est simple, la guerre c’est bien ! » clament ses partisans sur le champ de bataille et dans leurs bureaux bunkerisés. Dommage qu’elle ne tue pas que les professionnels, comme le faisait remarquer à regret Prévert, pour qui elle aurait été alors un bienfait des dieux. 

La guerre tue, je ne le répèterai jamais assez, et ce n’est malheureusement pas et ne sera jamais un bienfait des dieux !

Au-delà des morts, chairs à canons et victimes collatérales confondus, et des haines relancées comme des dès sur un tapis vert, a-t-on déjà pensé au bilan carbone de centaines de chars lancés sur mle chantier de la guerre ? A-t-on déjà évoqué celui d’un avion de chasse, pire d’une escadrille de ces coucous à réaction ? A-t-on ne serait-ce qu’une fois cherché à estimer les conséquences des bombardements, de ces pilonnages en règle, sans qui plus est, aucun désamiantage préalable. 

Ecologie et guerre, deux notions antinomiques, plus encore que vie et mort, qui, elles, s’emboitent par temps de paix pour la survie de l’espèce. A tous ceux qui pensent que l’avenir de nos guerres passera par la Féé Electricité, je répondrai que je ne suis même pas sûr que nos généraux y aient songé un instant ! Ce n’est en tout cas pas arrivé jusqu’à mes oreilles ! Et quand bien même, l’électricité viendrait à remplacer le fuel de nos chars, de nos porte-avions et de nos zincs gros porteurs, il faudra alors penser à mutualiser les engins de nos troupes. 

Car, soyons clair, la solution pour que notre monde dure, n’est pas la voiture électrique, mais la fin de l’automobile individuelle et la mutualisation des moyens de transports. Idem pour la guerre ! 

Ok si vous insistez mais avec des chars, avions de chasse, sous-marins et fusées en partage.

Si, avant de nous tirer dessus ou de riposter, on se doit de discuter de l’utilisation du matériel qui servira à nous opposer plutôt que de croire défendre l’avenir de l’humanité et de la démocratie en enrichissant ceux dont c’est le bizness. Cela rendra la chose plus cocasse et probablement de fait moins polluante.

Un édito un poil utopiste comme souvent, un édito qui empruntent et arrange, transforme, la maxime desprogienne : Vivons heureux en attendant la mort », en « Vivons heureux en construisant la paix !

MAI 2025

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